Melle Gaufrette

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Sous le Pont Mirabeau – Gillaume Appolinaire

In Les Grands Maîtres on septembre 8, 2009 at 12:23

Guillaume Apollinaire est né en 1880 à Rome. Ecrivain et naturalisé français et poète du début du XXème siècle, il sera l’un des précurseurs d’abord du cubisme puis du surréalisme. Après avoir été bléssé au sein de la première guerre mondiale, il meurt en 1918 d’une grippe espagnole.
Le poème « Le Pont Mirabeau » est un extrait du recueil Alcools paru en 1913. L’auteur y fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin et au-delà évoque la fuite du temps semblable à l’eau qui s’en va.


++SOUS LE PONT MIRABEAU++

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Et nos amours

Faut-il qu’il m’en souvienne

La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face

Tandis que sous

Le pont de nos bras passe

Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante

L’amour s’en va

Comme la vie est lente

Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines

Ni temps passé

Ni les amours reviennent

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure

Je suis pas poète… De LolaLilla

In Uncategorized on septembre 3, 2009 at 8:45

Mon encre couvre les délires printaniers
Mais d’aucun se pâmer de source d’éternité :
Je crie et je clame, en quelques mots pendus,
Je ne suis rien d’autre qu’une plume mise-à-nu.

Un soupire, une flamme
Un éclat de chandelle
Un vieux songe qui me tanne
Qui parfois la rend belle

Et jamais je ne crois, j’ai couru les grandeurs,
Les espaces brisés par la main du sculpteur.
Caressant de ma fièvre le regard d’une blonde,
Me voilà bien en peine de la jeter au monde.

Le temps d’une clope
Je renifle mon vers
Et je frise la syncope
C’est la bourse ou l’éther

Et je crache souvent le relent de mes peines
En éclats surannés, détaillés dans mes veines:
Oui j’ai l’encre subite mais jamais, je ne crois,
J’ai crié poésie de ma plume ma foi…

Ainsi donc je répète
Rien ne sort de ma tête
Dont je sois satisfaite
Je ne suis pas poète

Il m’arrive, c’est certain, de chercher tout au fond
Des images dociles pour m’exprimer sans ton:
Car je coule d’une plume un bronze qui s’allume,
En français dans le texte: j’ai fendu mon enclume.

Mes pensées dyslexiques
Quelques trames banales
A peine moins qu’un tic
Que je vis pas trop mal

écrit par LolaLilla

J’ai découvert LolaLilla il n’y a pas très longtemps, j’avoue que j’avais été emporté par un autre de ces texte. Je lui ai envoyé un message lui demandant si je pouvais le publier. Ce que j’ai beaucoup aimé c’est qu’elle m’a rapidement repondu en me proposant celui ci que j’aime tout autant.
Je vous laisse donc apprécier…

Mlle Gaufrette

Annonce

In Des Choses à Dire on août 27, 2009 at 11:39

Bonjour,

J’ai commencé le blog il y a quelque temps, et comme on peu le voir il y a eu peu de MAJ car j’étais en vacane.
Le blog est toujours là, toujours en vie! Et j’éspère très vite pouvoir publier VOS textes!

Charles Baudelaire – Obsession

In Les Grands Maîtres on juin 26, 2009 at 5:49

Il n’est pas étonnant que la nature, source de toute vie, offre l’un des thèmes esthétiques les plus riches. Les Anciens adoraient en elle la force magique des éléments, et la plupart des peintres et poètes y découvrent l’âme des choses, l’unité première en déchiffrant ses signes comme des savants inspirés. Ainsi une harmonie affective s’établit entre la nature et le poète qui projette en elle ses fantasmes. Mais si Rousseau et certains Romantiques trouvent dans son asile l’oubli et la plénitude,Baudelaire l’assombrit et semble ne nous peindre ses fleurs que pour mieux évoquer le Mal. La nature est présente dans son poème « Obsession » mais ce n’est pas le vallon ou le lac de Lamartine. Quelle force mauvaise semble étouffer toute forme de vie à sa source ? Quel poison ronge l’âme du poète fermé à la beauté ?

Source

LES ÉCRIS VAINS

In Textes on juin 25, 2009 at 9:08

Les poètes se fendent le cœur
En mêlant mots et splendeurs
Merveilles et douceurs
Sombrent dans l’alcool et oublient leurs douleurs

Les pages se noircissent de leurs maux
Ils se vident le sang, se broient les os
Les poétes font couler les larmes à grandes eaux
Font ressortir le vrai et le beau

La nuit ils se perdent dans les bras de leurs amantes
Qui de leurs cœurs guérissent les fentes
Et avec leur tendresse leur empêche la descente.

Annonce

In Des Choses à Dire on juin 21, 2009 at 2:20

Comme vous pouvez le voir, il n’y a encore pas de texte provenant de bloggeurs, (ou pas).
Comme je l’ai déjà dis, ce blog est destiné à tous. Je n’ai pas la prétention de décider de ce qui est artistique, poétique etc… Tout cela est beaucoup trop subjectif. J’ai juste eu envie de créer ce blog pour que tout le monde puisse publier, donner son avis.  Pourquoi? Il y a quelque temps j’ai été déçue par le fait qu’il n’y ai pas assez d’endroit pour s’exprimer.

Il n’y a pas de contraintes, chacun est libre de m’envoyer autant de textes qu’il le veut, bien sur je mettrais les liens de ceux qui ont des sites/blog…

J’attends donc avec impatience vos textes, j’ai déjà contacté certains auteurs, et je serais ravis d’en découvrir de nouveaux.

Pour m’envoyé vos textes/poèmes/chansons… une seule adresse: lesecrivains@live.fr

Charles Baudelaire – Je Te Donne Ces Vers

In Les Grands Maîtres on juin 21, 2009 at 1:35

L’inauguration du blog se ferra par un auteur que j’aime énormément,  Charles Baudelaire. Je ne suis pas assez prétentieuse pour juger des textes, je me contente simplement de permettre à des personnes comme moi de s’exprimer, de parler de leurs sentiments etc…

Je te donne ces vers afin que si mon nom
Aborde heureusement aux époques lointaines,
Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
Vaisseau favorisé par un grand aquilon,

Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
Fatigue le lecteur ainsi qu’un tympanon,
Et par un fraternel et mystique chaînon
Reste comme pendue à mes rimes hautaines ;

Être maudit à qui, de l’abîme profond
Jusqu’au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne réponds !
– Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,

Foules d’un pied léger et d’un regard serein
Les stupides mortels qui t’ont jugée amère,
Statue aux yeux de jais, grand ange au front d’airain !